Qu’est-ce que danser un paysage ? Comment la nature qui nous entoure influe l’oeuvre chorégraphique et le regard du spectateur ?
Danser de jour ou à la tombée de la nuit, au bord de l’eau, au coeur des vignes, seul ou en groupe… : quelle expérience cela procure-t-il ?
Les 7 et 8 juin, sept compagnies d’univers très différents investiront des espaces de Boussay, pour répondre avec sensibilité à ces interrogations et partager leur énergie avec le public.
« Pour cette 2e édition de Topo(s), nous invitons les artistes à porter leur regard sur notre territoire au travers du rapport entre corps et paysages », explique Vincent Magré, Vice-président à la culture et au tourisme. « La réussite de ParadiseFest et de Suzie Plessis Party l’an passé sont des encouragements à poursuivre notre cap : créer des projets originaux, en y associant les habitants. De nouveau, la valorisation des originalités des communes, la convivialité et le lien avec les habitants seront au coeur de ce temps fort. »
Un projet construit avec les habitants
Comme à Remouillé ou à Aigrefeuille-sur-Maine l’an passé, habitants et associations volontaires s’affairent depuis quelques mois en coulisses. Ainsi, la troupe de danse amateurs Les Sauvages, fondée par la boussironne Meritxell Checa, travaille chaque semaine à la création de sa pièce. Sa particularité ? Rassembler uniquement des seniors du territoire. Au travers de leur création, c’est la maturité des corps qui sera mise à l’honneur.
Le samedi après-midi, Tuning scape conduira les spectateurs du domaine de La Garenne Lemot à Boussay. Par petits groupes, les participants mèneront l’enquête au fil d’une randonnée dansée qui promet des surprises. Pour créer et animer ce parcours, la paysagiste et chorégraphe Capucine Dufour s’entoure d’écoliers et d’habitants complices.
Tisser le lien intergénérationnel
La compagnie yvann alexandre est quant à elle attendue le vendredi soir. Sa chorégraphie Circulations se construit au fil de semaines de résidences au sein des établissements pour personnes âgées de Clisson, Gorges et Boussay. Cette création sur-mesure s’écrit auprès des résidents, des équipes soignantes mais également des élèves qui s’associent au projet. Cette rencontre des générations autour de la danse a profondément marqué les uns et les autres. « Après avoir fait connaissance et partagé autour de la danse, nous avons constitué des binômes enfant – résident », explique Monique Breteaudeau, animatrice à l’hôpital Delaroche à Clisson. Qu’importent les gestes lents ou le déambulateur, les mains se rejoignent, un pas de valse s’improvise autour du fauteuil. « Certaines personnes qui ne s’expriment plus avec la parole ont pu communiquer par le corps », témoigne l’animatrice. « Les enfants ont dû s’adapter et adapter leur rythme à celui des résidents, accepter la différence et le regard sur l’autre », renchérit Ingrid Guinguéné, enseignante à l’école Jacques Prévert de Clisson qui participe à ce projet.
Rendez-vous les 7 et 8 juin à Boussay pour découvrir le fruit de ce travail !
Le programme
- du vendredi 7 juin
- du samedi 8 juin